La Cie Latécoère (1926 – 1927)

La Cie Latécoère (1926 – 1927)

En 1926, Antoine de Saint-Exupéry est recruté par Didier Daurat à Toulouse Montaudran. Ce jour là, il fait son entrée à la Compagnie Générale d’Entreprise Aéronautique (C.G.E.A.), dirigée par Pierre-Georges Latécoère, Didier Daurat et Beppo de Massimi. Enfin,il rejoint la famille des pilotes parmi lesquels Jean Mermoz et Henri Guillaumet !

 

Constructeur d’avions, Pierre-Georges Latécoère crée en 1918, une liaison aérienne pour transporter le courrier de Toulouse, où se trouvent ses usines, à Rabat. Beppo de Massimi est directeur général de la société. La ligne est prolongée jusqu’à Dakar en 1925. Pendant l’été 1926, Antoine de Saint-Exupéry qui est à la recherche d’un travail rémunérateur, demande à l’abbé Sudour, son professeur de l’école Bossuet, d’intervenir auprès de son ami Beppo de Massimi. Les deux hommes se sont connus dans les tranchés de la Somme où leurs goûts littéraires les ont rapprochés. Bruno de Massimi rencontre Antoine de Saint-Exupéry à Paris avant de transmettre sa candidature à Didier Daurat au siège à Toulouse.

 

Chef d’exploitation, Didier Daurat, a sous ses ordres une soixantaine de pilotes. Il reçoit Antoine de Saint-Exupéry en octobre 1926. Le candidat ne lui inspire pas confiance. Il a peu d’heures de vol à son actif et en regardant ses mains, Didier Daurat a la sensation qu’elles ne sont pas habituées au cambouis, ce que fait craindre aussi le nom à particule. Il a néanmoins besoin de pilotes : sur les 126 pilotes engagés par la compagnie entre 1923 et 1926, 55 l’ont quitté et 7 sont morts.

 

Antoine de Saint-Exupéry, comme toute jeune recrue, débute à l’atelier. Didier Daurat est agréablement surpris par l’application de sa recrue que le travail de mécanicien ne rebute pas. Après quelques semaines, ayant réussi les tests de pilotage, il effectue de courts trajets. Engagé en 1925, Henri Guillaumet est chargé de le préparer. Il donne à Saint-Exupéry toutes les explications nécessaires et le prend dans son Breguet 14 pour repérer le trajet, la navigation aérienne se faisant à vue. En décembre 1926, il effectue ses premiers courriers sur la ligne Toulouse-Casablanca, puis jusqu’à Dakar.