Paris-Saïgon (1935)

Paris-Saïgon (1935)

En 1935, Antoine de Saint-Exupéry fait l’acquisition d’un Caudron Simoun modèle C630. En décembre 1935, il se lance dans le raid Paris-Saigon et tente de battre le record d’André Japy. En 1938, il renouvelle l’aventure et tente le raid New-York-Terre de Feu sur son nouveau Simoun modèle C635.

 

Paris-Saigon (1935)

Tenté par le gain de 150 000 Fr offert par le ministère de l’Air, Saint-Exupéry se lance dans le raid Paris-Saigon en décembre 1935. Il faut relier les deux capitales en moins de 98 h 52, record établi par André Japy en début d’année. La préparation du raid se fait de manière précipitée. Il n’accorde pas l’importance nécessaire aux itinéraires et demande à son ami Jean Colas de préparer les cartes. Afin de charger une quantité supplémentaire d’essence, il décide de ne pas prendre de radio considérant qu’il pourra naviguer avec les instruments de bord et les étoiles.

 

Le départ a lieu le 29 décembre à 7 h 01 du Bourget en présence de quelques amis : Henry de Ségogne, Didier Daurat, Léon Werth et Consuelo. Accompagné du mécanicien André Prévot, il parcourt 3 700 km en 19 h 38 jusqu’à l’accident. Dans la nuit du 30 au 31 décembre, alors qu’il amorce une descente pour se glisser sous une masse de nuages, le Simoun percute un plateau à 270 km/h et s’écrase dans le désert. Pendant trois jours, le pilote et son mécanicien marchent dans le désert de Lybie, mourant de soif avant d’être retrouvés miraculeusement par une caravane de Bédouins.

 

À son arrivée à Paris où toute la presse a consacré la une à sa disparition, Antoine de Saint-Exupéry est fêté comme un héros. Il réserve l’exclusivité de sa mésaventure au journal L’Intransigeant et bien plus tard, il rédige parmi les plus belles pages de Terre des hommes.