LIGHTNING P38 F5B

LIGHTNING P38 F5B

Après bien des démarches, Antoine de Saint-Exupéry réintègre en mai 1944 le groupe de reconnaissance 2/33, autorisé à voler de nouveau. Le 31 juillet 1944, il part pour exécuter sa dixième mission de guerre : photographier des objectifs militaires de la zone de Grenoble- Annecy. Vêtu d’un équipement lui permettant de supporter les -50° C d’un vol à haute altitude dans un appareil sans chauffage, il a en outre un serre-tête avec écouteurs, un laryngophone et un masque à oxygène. A 8 h 35 il décolle de la base de Borgo (Corse) à bord du P 38 F5B portant le n° 223 et dont l’autonomie de vol est de 6 heures. A 13 h, le commandant de l’escadrille, le capitaine René Gavoille, alerte les radars. À 14 h 30 tout espoir est perdu, l’avion est porté disparu. En septembre 1998, Jean-Claude Bianco, patron pêcheur et armateur du chalutier l’Horizon, ramène dans ses filets une gourmette en argent portant le nom ANTOINE DE SAINT- EXUPERY. Elle a été pêchée au large de Marseille. En 2000, Luc Vanrell, spécialiste de la plongée en condition extrême et passionné d’archéologie, découvre près de l’île de Riou plusieurs vestiges d’un avion de reconnaissance Lightning. En octobre 2003, la COMEX relève les pièces d’un P-38 à quelques 60 mètres de profondeur, près de l’île de Riou. L’avion est formellement identifié par Philippe Castellano grâce au n° 2734 observé sur le berceau du turbocompresseur et mentionné dans les documents de l’U.S. Army Air Force concernant l’appareil piloté le 31 juillet 1944 par Antoine de Saint-Exupéry.