SPAD HERBEMONT XX C2

SPAD HERBEMONT XX C2

Durant son service militaire à la 10e escadrille de Strasbourg, en tant qu’élève-mitrailleur, Antoine de Saint-Exupéry se retrouve souvent passager d’avions, des Hanriot, des Farman, des Sopwith et le SPAD Herbemont, un des appareils les plus puissants de l’époque. Il raconte un vol dans une lettre adressée à sa mère en 1921 : « Je descends d’un Spad-Herbemont, complètement retourné. Mes notions d’espace, de distances, de direction ont sombré là-haut dans la plus pure incohérence. Quand je cherchais le sol, tantôt je regardais au-dessous de moi, tantôt au-dessus, à droite, à gauche. Je me croyais très haut et brusquement j’étais rabattu vers le sol par une vrille verticale. Je me croyais très bas et j’étais aspiré à mille mètres en deux minutes par les 500 CV du moteur. Ça dansait, tanguait, roulait… Ah ! la la !». En bois entoilé, le SPAD Herbemont est un biplan à deux places, avec un seul mât entre les ailes. Acronyme de la Société de Production des Avions Deperdussin, SPAD signifie également « vitesse » en volapuk, un jargon à la mode. Herbemont vient du nom d’André Herbemont, directeur technique de l’usine Blériot où sont produits ces avions de 1917 à 1937.