Alger

Alger

En 1935, Saint-Exupéry participe à la réalisation d’un court-métrage publicitaire : Week-end à Alger pour le service des relations publiques d’Air France. Il accompagne l’équipe sur les lieux de tournage, mais il semble que sa contribution ait été surtout technique. Il revient à Alger en avril 1943 pour réintégré le groupe 2/33, rattaché à l’unité de reconnaissance photographique Alliée en Méditerranée. Trop âgé pour piloter les P-38, il sollicite les généraux René Chambe et Henri Giraud pour obtenir une dispense exceptionnelle. A Alger, où il passe plusieurs semaines, il loge chez le docteur Pélissier. En aoùt, il revient après une mise à pied et rencontre de nombreux hommes de lettres qui ont quitté la France occupée, dont André Gide, Emmanuel Bove, Jean Amrouche et Joseph Kessel. En 1944, John Phillips, jeune photographe de presse envoyé à Alger par la revue Life, lui consacre un reportage photographique. Sous le charme de l’écrivain, il décide de l’aider à retrouver sa place dans l’aviation militaire. Il intervient auprès de John Reagan Mc Carry, en charge de la photographie de presse, et du général Ira Eaker, commandant des forces aériennes Alliées en Méditerranée. C’est à cette époque que Saint-Exupéry rencontre Henri Frenay et Fernand Grenier, deux résistants qui ont rejoint le commandement du général de Gaulle et qui voient l’avantage à tirer de sa présence active dans les unités qui luttent pour la libération de la France. Ils appuient sa demande à être réintégré dans le groupe 2/33 auprès de René Bouscat, commandant des forces aériennes françaises libres.