La France (1939-1940)Ceux-là qui ont quitté leur ferme ou leur magasin ou leur usine se battent pour ne point servir d’engrais à la prospérité du peuple allemand. Ils sont partis pour conquérir le droit de vivre, et de vivre en paix. (Le pangermanisme et sa propagande)
Nous nous battons pour le respect de l’homme. [La morale de la pente]
Toute la civilisation a consisté à établir cet admirable paradoxe que l’homme balance le pouvoir de la foule. [La morale de la pente]
Chaque fois que l’on fonde un organisme on dessert – par définition – la création. [La morale de la pente]
Vous croyez qu’on cultive l’homme par la qualité de la nourriture. On le cultive en sollicitant sa création. [La morale de la pente]
Car nous ne serons heureux que d’être tirés hors de nous-mêmes, développés à notre mesure. [La morale de la pente]
L’eau qui pèse invente son chemin à travers les pierres. [La morale de la pente]
On accepte la mort quand on a trouvé son expression en autre chose. [La morale de la pente]
L’homme n’est guère capable de ressentir que ce qu’il est capable de formuler. [La morale de la pente]
Le christianisme, ce me semble, tend à transformer l’acte en prière. [La morale de la pente]
Et nous, nous acceptons de mourir pour une forme de civilisation où le bonheur n’est pas un intolérable défi.(Aux Américains)
Nous nous battons pour l’homme, pour que l’homme ne soit pas écrasé par la masse aveugle, pour que le peintre puisse peindre même s’il n’est pas compris.(Aux Américains)
Les Etats-Unis (1941 – Avril 1943)J’aime trop ma liberté pour léser jamais celle des autres.. (Lettres à André Breton [1942])
Je pense que, faute d’être en mesure de fonder par magie un Etat du monde tel qu’on le souhaite, il convient de tenter de sauver ce qui reste d’un monde souhaitable. (Lettres à André Breton [1942])
Je crois aux actes et non aux grands mots. (Lettres à André Breton [1942])
Les gens qui me ressemblent trop m’ennuient nécessairement, ne m’enseignent rien et je respecte la vérité d’autrui, quand bien même je refuse de la faire mienne. C’est ça le respect de la liberté. (Lettres à André Breton [1942])
Je me considère comme limpide. (Lettres à André Breton [1942])
Votre fraternité vous ne la trouverez qu’en plus vaste que vous. (Message aux jeunes Américains, 1942)
L’orgueil de la civilisation chrétienne, dont nous sommes issus, et que tous, croyants ou incroyants, nous faisons nôtre, est de chercher ce lien dans l’universel. (Message aux jeunes Américains, 1942)
Il convient de fonder la communauté des hommes non sur l’exaltation des individus, mais sur la soumission des individus au culte de l’homme. (Message aux jeunes Américains, 1942)
Ce n’est pas ce que vous recevez qui vous fonde. C’est ce que vous donnez. (Message aux jeunes Américains, 1942)
La ligne naissait de nos dons. Une fois née, elle nous faisait naître. (Message aux jeunes Américains, 1942)
C’est dans les caves de l’oppression que se préparent les vérités nouvelles. (Lettre aux Français, 1942)
Le chef véritable c’est la France, qui est condamnée au silence. Haïssons les partis, les clans et les divisions. (Lettre aux Français, 1942)
L’Afrique du Nord (Mai 1943 – Juillet 1944)Je ne puis que rentrer dans le silence si je ne fais pas la guerre. (Lettre au conseiller Robert Murphy)
Siècle de publicité, du système Bedeau, des régimes totalitaires et des armées sans clairons ni drapeaux ni messes pour les morts. Je hais mon époque de toutes mes forces. L’homme y meurt de soif. (Lettre au General X)
On ne peut plus vivre sans poésie, couleur ni amour. (Lettre au General X)
Ce que je hais dans le marxisme c’est le totalitarisme à quoi il conduit. L’homme est défini comme producteur et consommateur. Le problème essentiel est celui de la distribution. (Lettre au General X)
Ce que je pense sur un homme n’est pas fonction de ce que cet homme pense sur moi. (Lettre à Jules Roy)
Les idées valent ce que valent les hommes. (Lettre à Jules Roy)
L’amitié se fonde sur l’identité du but spirituel. (Lettre à Jules Roy)
Ce n’est qu’en matière de police que le contraire de la vérité soit l’erreur – et la vérité le contraire de l’erreur. (Lettre à Jules Roy)
Triste époque que celle où l’on emprisonne Lavoisier, Eschyle, Einstein, Pascal ou Montaigne dans les bataillons d’une propagande politique, quelle que soit cette politique, et si même elle est souhaitable. (Lettre à Jules Roy)
Tant que l’homme ne sera pas un dieu, la vérité, dans son langage, s’exprimera par des contradictions. Et l’on va d’erreur en erreur vers la vérité. (Lettre au Lieutenant Diomede Catroux)
L’anarchiste doit sa grandeur à ce qu’il n’a pas triomphé. S’il triomphe, il ne peut sortir de sa soupière qu’une larve vaniteuse qui ne m’intéresse pas. (Lettre à Joseph Kessel)
Certes Vichy était atroce. Mais un organisme se fabrique un trou du cul pour les fonctions d’excrétion. (Lettre à Joseph Kessel)
Quand les enfants en sont à mourir c’est la France qui meurt. (Lettre à Joseph Kessel)
L’arbre de la résistance sortira un jour de notre sacrifice comme d’une graine. (Lettre au General Z)
Une civilisation est à sauver en permanence. (Lettre au General Z)
Les cinquante mille soldats de mon convoi partaient en guerre pour sauver, non le citoyen des Etats-Unis, mais l’homme lui-même, le respect de l’homme, la liberté de l’homme, la grandeur de l’homme. (Lettre à un Américain)
Comment penser sur la France si l’on ne prend pas une part de risque ? (Lettre à un Américain)